Qu'est-ce que la thanatopraxie ?

Suite à un décès, la toilette mortuaire est souvent complétée par des soins de conservation comme la thanatopraxie. Qu’est-ce que c’est ? Dans quel cas pratiquer cette technique d’embaumement ? Ici, les éléments de réponse.

La thanatopraxie : définition

Cette technique d’embaumement est pratiquée depuis l’Antiquité, mais elle a évolué depuis. Il appartient à chacun de décider d’y recourir ou non, et ce, selon ses convictions et sa religion. Étymologiquement, le terme thanatopraxie vient du grec thanatos signifiant « Dieu de la mort » et praxis qui veut dire « action ». Elle désigne alors la méthode visant à retarder la décomposition du corps du défunt via des techniques d’embaumement et en injectant un produit de conservation.

En quoi consiste la thanatopraxie ?

La thanatopraxie ou formolisation est un ensemble de soins prodigué par un thanatopracteur. Il a pour but de rendre le corps du défunt le plus agréable et naturel possible afin d’aider les proches à faire leur deuil. Il diminue également les risques d’infection et retarde la décomposition du corps. Ce soin post-mortem ne peut être réalisé sans l’accord des proches. Concrètement, la thanatopraxie consiste à ponctionner les liquides physiologiques, puis à injecter une solution à base de formol par les artères. Elle se déroule après la toilette mortuaire. Outre le thanatopracteur, seul un médecin est autorisé à réaliser ce soin. Celui-ci peut par exemple enlever les dispositifs médicaux comme les prothèses, défibrillateurs ou pacemakers. Le thanatopracteur masse également les membres du défunt pour le rendre moins rigide. Ensuite, il ferme ses yeux et maintient sa bouche de sorte qu’elle garde une expression naturelle.

Thanatopraxie : législation et religion

Les soins visant à conserver le corps d’un défunt ne sont pas obligatoires. Néanmoins, la thanatopraxie est réglementée par la Loi. Elle doit avoir lieu entre 24 et 48 h après le décès. Cette pratique est imposée si le corps doit être transporté à plus de 600 km. À noter que certaines religions sont opposées à cette technique d’embaumement, sauf dans le cas d’un rapatriement. Par ailleurs, les défunts atteints du VIH ou d’une hépatite peuvent recevoir les soins funéraires depuis le 1er janvier 2018, mais les normes sanitaires sont toujours en vigueur pour les patients décédés de la peste, de la rage ou du choléra.

 

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